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la Collection



Cécilium     
[sopranino ?]
famille : vent/bois/anches libres

Arthur Quentin de Gromard (01-08-1821/09-02-1896), Eu (Seine-Maritime)

Le cécilium est un instrument à vent fabriqué dans les ateliers d’Arthur Quentin de Gromard au XIXème siècle.
Il s’inspire du mélophone* de Pierre Charles Leclerc (Brevet 1837). Le premier brevet du cécilium, initialement appelé symphonium, est déposé le 9 mars 1861. Le dernier brevet connu date de 1879. On estime à moins de 500 le nombre de céciliums fabriqués.
le cécilium est distingué à l’Exposition Universelle de Paris par une mention honorable en 1867 et une médaille de bronze en 1878.

Si la tenue de l'instrument fait penser au violoncelle, son principe de fonctionnement s'apparente à celui de l'accordéon.
Un soufflet manœuvré par un "archet" à travers une fente en arc de cercle de la façade permet de faire vibrer des anches libres.
Les anches sont actionnées de manière sélective grâce à des clapets reliés par des fils de laiton au clavier situé sur la partie supérieure de l’instrument.

Souvent utilisé en trio et en quintette, le cécilium possède un son qui se rapproche de celui d’un harmonium ou d’un accordéon.

Une méthode de pratique de l’instrument a été écrite par Jules Turin (1849-1918).
Violoniste, Jules Turin s'est intéressé de très près au cécilium pour lequel il a d'ailleurs composé.


Ce petit cécilium acquis par l'association comprend un clavier de 6 rangées de 9 touches, soit 45 touches au total.
Il a une hauteur inférieure à 80 centimètres, quand les autres modèles vont jusqu’à 190.

A ce stade de nos recherches, l’instrument reste une énigme.
Nous ne savons s’il s’agit d’un modèle « sopranino », Arthur Quentin de Gromard ayant décliné ses instruments en soprano, ténor, ténor-basse, basse et contrebasse.
Cela pourrait être un modèle pour enfant, l’auteur parlant en effet dans ses écrits d’une « cécilietta ».
Cela pourrait aussi être un prototype, comme le laisse à penser la finition brute de l’instrument.

Il ne porte ni marque au fer, ni numérotation.
Ce modèle est un exemplaire unique à ce jour.
On sait que l’instrument était encore dans l’atelier familial à Eu au XXème siècle. On le retrouve ensuite à Paris et en Suisse avant qu’il ne retourne en Normandie.
Ce modèle n’est pas jouable.

La collection comprend également :
- un cécilium ténor
- un autre modèle ténor, aux caractéristiques différentes ;
- un cécilium basse ténor
- un cécilium basse
- un modèle soprano ;
- un autre modèle soprano, de forme différente.

Collection Espace Musical 2017
Sources : CAEM/ Etudes Normandes 2005 / H. Frechon / R. Boissard de Senarpont / J. Turin